Test de TOEM

Test réalisé sur la version PC sur steamdeck.
Critique publiée le 06/03/2025

Dans Toem, nous incarnons un petit personnage envoyé en mission par sa grand-mère, celle de découvrir et de photographier un mystérieux phénomène, le Toem, au sommet d'une montagne. Lors de ce voyage initiatique, il faudra aller de village en village en récoltant suffisamment de tampons pour payer le transport suivant et découvrir la prochaine bourgade. Ces tampons s'obtiennent en résolvant de petites quêtes données par les nombreux PNJ rencontrés.

Toem mélange des éléments 3D et 2D à la manière d'un Paper Mario dont la caméra pourrait être orientée à 360°. Les développeurs se sont d'ailleurs inspirés de livres animés pour enfants dont les éléments se déploient en volume à l'ouverture des pages. Le jeu nous permet ainsi de déplacer librement notre petit personnage dans chaque zone pour y découvrir ses habitants. Le twist réside dans l'appareil photo qui nous permet d'accéder à une vue à la première personne et donc de nous approcher au plus près des éléments du décors. Même mécanique qu'Alba : A Wildlife Adventure, une autre aventure photographique dont nous avions parlé ici.

Toem brille surtout par sa direction artistique visuelle et sonore. Malgré le noir et blanc, les environnements sont plaisant à découvrir. Le design des personnages est varié, drôle et mignon. On se sent bien dans cette région plus ou moins scandinave. L'habillage sonore rajoute une touche comique aux animations déjà réussies. Les empreintes vocales (la fausse langue qui est composée des sons aléatoires) nous rappellent les langues nordiques et c'est dépaysant. Toem offre également de nombreuses compositions musicales qui viennent rythmer notre aventure. Le personnage dispose d'un baladeur qui nous permet de changer de musique à notre convenance. Ces pistes sont entraînantes et variées. L'écriture comique est également réussie, les énigmes sont souvent drôles et quelques-une sont même touchantes. Ce n'est pas forcément ce qu'on retiendra de Toem mais les dialogues sont bien écrits malgré leur brièveté. Il manque peut-être de personnages plus travaillés, auxquels on pourrait s'attacher, comme la grand-mère. Ici, les rencontres sont multiples et on passe vite à autre chose.

Jeu : 4/5

Tranquillité : 4/5

Toem est un petit jeu d'aventure photographique développé et édité par un studio indépendant suédois Something We Made. Il est sorti le 17 septembre 2021 sur PC, Switch et PS5 puis sur Xbox One et Series X, le 18 juillet 2023.

Alors, est-ce qu'on est tranquille en jouant à Toem ? Oui ! Le jeu propose une aventure courte et aux environnements suffisamment variés pour ne pas être redondante. Son écriture humoristique est réussi et on prend plaisir à remplir notre journal de quête malgré la profusion des missions. Sans réussir à nous investir dans son histoire, Toem propose une mécanique de photographie solide, mise en valeur par l'inventivité de l'univers qu'on explore. L'habillage musical de grande qualité rend notre voyage d'autant plus agréable.
Une suite, Toem 2, devrait voir le jour en 2026 et les premières images laissent imaginer des zones plus vastes et à une échelle différente. On y jouera avec plaisir.

Le jeu se découpe en une poignée de localités à explorer avant de gravir les sommets et atteindre le recherché Toem. Chaque zone développe son propre thème (la ville animée, la plage, etc.) et on prend beaucoup de plaisir à découvrir ces environnements très animés. Toutes sortes de petites créatures habitent les lieux et chaque environnement nous propose des dizaines de quêtes à remplir. Cette profusion peut donner le tournis mais le journal de mission est bien conçu et il est très facile de s'y retrouver. Ces quêtes sont de petites énigmes plutôt simples qui nous indiquent un élément à photographier. Rien de très compliqué mais certaines nécessitent de bien fouiller les environnement et de savoir lire entre les lignes. Le jeu nous propose également de photographier les animaux rencontrés afin de remplir un petit album. Il y a donc beaucoup de choses à faire et on peut vite se retrouver à photographier frénétiquement et passer de PNJ en PNJ pour recevoir une nouvelle quête. Le jeu nous indique clairement à qui il faut parler pour obtenir une nouvelle mission et si on a déjà pris un animal en photo. Pas de frustration de ce côté-là. Tout se déroule très fluidement et sans accroc.

Conclusion du test de TOEM:

But first, let me take a selfie !

Toem est un jeu léger et humoristique qui fait la part belle à la photographie. Le jeu propose une multitude de filtres, d’accessoires pour nous déguiser, la possibilité de faire des selfies et même d'utiliser un trépied. Tout est super ergonomique et la prise en main est immédiate. A la fin de l'aventure, on aura ainsi pris plus de 250 photos sans qu'on prenne véritablement le temps de nous amuser avec toutes les options. Le format carré des photos n'est pas propice à une photographie "artistique" mais encourage les prises de vue comiques. On regrette cependant qu'il n'y ait pas plus d'inventivité dans ce passage de la vue du dessus à celle à la première personne. Peu d'énigme repose sur cette différence, et l'appareil photo ne nous permet que très rarement de découvrir un élément qui serait invisible autrement. On aurait aimé un peu plus d'inventivité de ce côté tant la mécanique est ergonomique. Sans devenir un puzzle game pour autant, le jeu aurait pu en faire un ressort comique.